Fidèles à la
continuation de l’œuvre de nos ancêtres africains et pères fondateurs, les
camerounais vivent ensemble, construisant en permanence leur patrie ; belle,
grande de sa diversité linguistique et culturelle : l’Afrique en miniature.
Nous sommes des femmes et des hommes libres et fiers. Citoyens frères, épris de
justice et travaillant méthodiquement pour le progrès de la Nation.
I.
La Nation
Camerounaise sûre
A.
La santé
A tous âges, la
maladie petite ou grande est susceptible d’affecter l’existence. La prévention
et la prise en charge de celle-ci sont des priorités qui concourent à fournir
une vie paisible aux citoyens dans la communauté nationale.
Malgré les efforts
soutenus des pouvoirs publics et ceux des partenaires privés, les moyens
limités de la Nation et les défis structurels constituent des freins contre le
bien être physique et moral des citoyens.
Un peuple souffrant, malade
ou mal soigné est un peuple triste, improductif, dépérissant dans la douleur.
Que faire?
Pour les plus démunis :
La vie n’offre pas les
mêmes chances, ni les mêmes capacités à tous. C’est ainsi. Mais en tant
qu’humains vivant dans une société culturellement civilisée, la solidarité est
un impératif irréductible.
Ceux qui sont les plus
fragiles doivent bénéficier d’une prise en charge favorable de la communauté nationale
entière. Chacun parmi ceux qui gagnent un revenu doit apporter un palier de
contribution de santé en faveur des plus démunis.
Quel est
l’intérêt ?
Notre Nation est diverse
de citoyens riches et démunis. La solidarité en plus d’être une valeur morale
est un facilitateur de paix et d’harmonie. Quand les plus démunis sont
soutenus, ils se relèvent, la tête haute. Parions sur leur reconnaissance
envers la communauté.
Pour les autres :
La santé est
précieuse. L’étant, il faut considérer son prix et l’inclure dans l’équation du
bien-être.
Considérons notre
système de santé comme un panier de moyens communs alimenté par chacun et dans
lequel tout le monde reçoit des soins en fonction de ses besoins. Les besoins
étant la maladie dans le cas d’espèce.
Notre panier de santé doit
être un bien commun satisfaisant qui n’interdit aucunement à chaque citoyen de
trouver une réponse supplémentaire de santé dans ce panier et ailleurs. Chacun
doit payer pour la santé de tous selon des paliers définis par l’autorité
publique.
Bien évidemment, le
panier des moyens de santé doit aussi servir à fournir aux professionnels de la
santé un cadre de travail absolument irréprochable afin que leur dévouement
pour tous les malades soit irréprochable.
B. La sécurité
Pendant longtemps,
nous fumes un pays paisible. Mais le monde et notre environnement ont changé.
Les frontières à protéger ne sont plus seulement physiques, terrestres,
maritimes, aériennes. La sécurité de l’Etat, celles des informations et
ressources de la Nation ; la sécurité des personnes et celle de leurs
biens appellent à de nouveaux moyens, de nouvelles attitudes, de nouvelles
stratégies. La propagation des menaces est devenue instantanée, les actes
malveillants peuvent être l’œuvre d’un seul individu agissant derrière son écran
ou dans la rue, d’une cellule, d’un groupe, d’un Etat. Les méthodes agressives
et brutales sont devenues coutumières.
§ Sécurité proactive
Pour gagner, il faut
marquer des buts.
La sécurité proactive est
une stratégie prospective. Son temps est celui du futur. Elle regarde loin pour
voir tôt.
Ses méthodes sont
diverses : formation, information, communication, anticipation, dissuasion.
Elle dresse des schéma de compréhension des attitudes, intérêts et menaces
futures. Elle doit s’adapter continuellement aux options de l’avenir.
§ Sécurité active
Pour protéger, il faut
veiller.
La sécurité active est
une vigie multidimensionnelle (numérique, humaine, terrestre, maritime,
aérienne) omniprésente dont le rôle est l’action rapide pour rassurer,
protéger, contrer, neutraliser les menaces.
Ses moyens sont
humains et matériels. Elle est au contact des citoyens.
Pour être un modèle
d’exemplarité dans l’engagement et la probité, ceux qui en sont dépositaires
sont des privilégiés au service de tous, possédant le confort requis par les
risques encourus.
§ Sécurité passive
« Mieux vaut
prévenir que guérir »
Comment mieux saisir rapidement
un risque, une brèche sécuritaire, un acte mettant en danger ou en péril la
stabilité nationale et la sécurité des personnes et des biens ?
Si le maillage territorial
humain est nécessaire, il doit s’appuyer sur la rapidité de la circulation de
l’information, son traitement efficace et son acheminement dans les centres de
décision. L’humain et la technologie doivent agir de concert pour cerner les
risques et empêcher leur transformation en crises sécuritaires graves.
De l’acte de
braconnage au trafic par voie routière ou aéroportuaire de substances
illicites, la sécurité passive doit s’appuyer sur un système numérique de
recueil, de traitement, de transmission des informations d’intérêt.
§ Sécurité massive
Le préambule de la
constitution du Cameroun l’inscrit clairement dans le marbre : « -
Tous les citoyens contribuent à la défense de la patrie »
Cette déclaration de
la constitution est appliquée dans le concept de défense populaire manifestant le
lien indéfectible entre l’armée et la Nation. En cas de troubles graves, la
Défense populaire est activée par la création de comités de vigilance. Mais
est-ce suffisant ?
Pour faire face à la
multiplication des menaces et à leur nature différente, il est nécessaire que
les forces professionnelles puissent s’appuyer sur des entités citoyennes
éduquées, ainsi que des organismes privés reconnus, assumant un rôle de
vigilance républicaine et capables d’une mobilisation croissante, limitée dans
le temps, en fonction des défis auxquels la Nation doit faire face.
Un service civique d’imprégnation
aux enjeux de sécurité civile, de vigilance républicaine et un cadre
contractuel de partenariat entre les forces publiques est les entités de la
sécurité privée sont à développer afin que la sécurité devienne massive dans
l’esprit de défense populaire inscrit dans le granit de la constitution républicaine.
Elle redonne de la
visibilité et toute sa grandeur au lien armée-Nation, alimentant dans la
population un sentiment d’urgence à se mobiliser collectivement pour la défense
des valeurs communes.
C. L’économie
« L’argent est le nerf de la
guerre ». Cette maxime doit devenir la prise de conscience commune de la
nécessité vitale d’avoir une activité économique maîtrisée, planifiée,
équitable pour tous les acteurs de la chaîne de valeurs productrice de notre
pays.
§ Economie maîtrisée :
Qu’est-ce qui produit l’argent
nécessaire au développement de l’activité économique? Quelles sont les
ressources matérielles et immatérielles sur lesquelles l’Etat peut garantir la
croissance soutenue de la vigueur économique du Cameroun ?
L’étude scientifique, la
prospective, la transparence doivent redevenir les piliers sur lesquels les
acteurs du public et du privés collaborent régulièrement afin que l’activité
économique soit maîtrisée à tous les échelons : micro, local, national,
international. L’information économique doit être recherchée, analysée et
partagée au groupements d’acteurs qui produisent les richesses nationales
(agriculteurs, éleveurs, entrepreneurs, startupeurs, revendeurs,…).
§ Economie planifiée :
« Nous avons subi la
détérioration des termes de l’échange ».
Cette phrase est entendue depuis
quasiment toutes les décennies depuis 40 ans au Cameroun. Parce que nous
vendons trop de matières essentielles brutes et abondantes dans un marché
mondial hautement concurrentiel, la plus-value de ces ventes se retrouve très
souvent marginale pour tous les acteurs du circuit économique : l’Etat,
les ouvriers, les exportateurs etc…
La planification moderne de notre
économie signifie qu’il faut un balayage profond des potentiels de croissance
dans chaque secteur, une identification des poches d’optimisation des
plus-values sectorielles et une franche mise à disposition des moyens quand la
transformation d’un secteur est indispensable pour garantir son développement
soutenu sur une échelle correspondant au moins à la décennie. Par exemple,
étant un pays producteur de Cacao, nous devons réexaminer toute la chaîne de
création de la plus-value dans ce secteur. Si la fève séchée et exportée ne
nous rapporte plus les bénéfices nécessaires à la génération des revenues,
l’Etat et les partenaires privés doivent saisir le problème à bras le corps et
orienter méthodiquement le Business vers des voies plus rentables.
§ Economie équitable :
La volonté d’une économie équitable
s’appuie sur deux piliers fondamentaux : Une prospérité commune proportionnelle
au risque encourus et aux efforts endurés. La fin de la création incongrue
d’acteurs économiques proéminents spontanés.
Pour garantir la sécurité économique
de tous en fonction du risque pris, il faut que le risque en matière d’investissement
soit transparent. Si un acteur économique a par exemple investi cinquante mille
francs d’épargne dans un projet, il faudrait qu’il soit enclin à déclarer ce
capital afin de bénéficier des conseils des structures créées aux fins d’accompagner
chaque entrepreneur sur le chemin optimal du bénéfice. L’entreprenariat doit
devenir un choix privilégié pour tous ceux qui veulent réaliser des gains dans
une affaire.
La mise en place de la transparence
de l’investissement est aussi une volonté de lutte acharnée contre les
illusionnistes de l’enrichissement illicite. Le jeu économique équitable est un
jeu transparent qui doit s’équilibrer entre les fonds investis et les justes
rétributions qui en découlent.
II.
La Nation
Camerounaise égalitaire
A. L’école
Pour comprendre son environnement, il
faut pouvoir le décrypter avec les codes de son époque. Une école en phase avec
les besoins et les évolutions de la société est un socle sur lequel chaque
génération peut s’appuyer pour vivre honnêtement dans un monde ouvert et
extrêmement concurrentiel.
Toutes les filles et les garçons du
Cameroun doivent bénéficier d’excellentes conditions d’éducation et d’instruction
par la Nation.
‐
Ecoles prématernelles et primaires dans tous les
quartiers.
‐
Soutien économique et centres de formation pour les
assistantes maternelles.
‐
Ecole primaires bilingues publiques totalement
gratuite avec des cantines offrant le petit-déjeuner et le déjeuner à tous les
élèves
‐
Ouvrage scolaires disponibles dans toutes les salles
de classes pour tous les élèves.
‐
Lycées bilingues sur l’ensemble de la Nation
permettant de fournir une formation de base sur les matières essentielles et ouvrant
la voie à un début de professionnalisation vers les métiers identifiés comme
primordiaux à échelle de cinq années.
‐
Enseignement supérieur planifié et développé dans un
partenariat renforcé entre les universités et toutes les entreprises.
‐
Collaboration étroite entre les centres d’analyse
économique, les agences de production de l’emploi, les structures d’enseignement
supérieur.
‐
Un personnel éducatif fortement revalorisé socialement
et économiquement (accès privilégié aux logements sociaux, indemnité de performance,
revalorisation salariale substantielle).
B. La justice
Dans toute société moderne, la loi
est le cadre critique indispensable garantissant à tous la liberté d’action, la
protection de soi, des siens et des biens, le pouvoir de défendre ses droits
sans défiance vis-à-vis du système dans lequel on vit au quotidien.
La sécurité judiciaire exige une
transparence totale et une impartialité complète du corps de la justice.
Comment atteindre cet objectif ? Aujourd’hui, l’argent roi fait loi dans
notre système judiciaire. Cette grave anomalie doit cesser. Pour cela, la
justice doit activer trois leviers : 1- Garantir des conditions de vie
excellentes à tous les acteurs du système judiciaire. 2- Installer des outils
de contrôle citoyen de l’appareil judiciaire. 3- Prévoir et appliquer des
sanctions exemplaires chaque fois que l’argent ou tout autre intérêt autre que le
respect de la loi aura conduit à une décision anormale.
Le préambule de la constitution
camerounaise est très clair : « Le Peuple camerounais affirme sa
volonté inébranlable de construire
la patrie camerounaise sur la base de l’idéal de fraternité, de justice et de progrès; »
III.
La Nation
Camerounaise bienveillante
A. La culture
Le Cameroun est l’Afrique en
miniature. C’est un pays d’une diversité culturelle impressionnante. Nous
sommes une mosaïque de peuples sahéliens, soudanais, bantous et pygmées. La
découverte et la connaissance des langues, des coutumes et des usages de chaque
peuple constituant cette mosaïque est un
trésor commun.
La connaissance de l’autre dans son
intelligence culturelle est le premier pas vers la bienveillance collective. Comment
peut-on accompagner chaque citoyen à la rencontre de la différence fraternelle?
Le dynamisme culturel et le tourisme régional sont de bonnes solutions.
Festivals régionaux, festivals et rencontres interculturels, implication des
écoles dans les semaines culturelles, élaboration d’un programme culturel
national avec les acteurs publics et privés
Concernant le tourisme régional,
chaque région doit répertorier ses hauts lieux touristiques, en développer de
nouveaux et l’Etat doit apporter son support dans l’élaboration de circuits
touristiques permettant à chaque citoyen quels que furent ses revenus de
visiter chaque région du pays. Les voies de communication, les moyens de
communication et les structures hôtelières sont ainsi des biens indispensables
pour la réalisation permanente du noble objectif d’une Nation camerounaise bienveillante.
B. Le Sport
La ferveur sportive a toujours été
une source d’émulsion positive dans la Nation camerounaise. Nos exploits
sportifs portent haut nos couleurs et permettent à chacun de ressentir la
fierté et le bonheur d’appartenir à une Nation qui gagne, un pays de gagneurs.
Le Cameroun est le peuple uni dans le Hemlè (la foi ardente) grâce au sport.
Chaque camerounais peut donc être
porteur de l’étincelle Hemlè si dans sa vie quotidienne il a la possibilité et
le droit d’exercer une activité sportive de son choix dans son quartier, dans
sa ville. Jogging, football, natation, marche, tennis, basket, handball, jeux
traditionnels ou danse artistique, les lieux de vie consacrés aux activités
sportives permettront à chaque citoyen d’entretenir la vigueur de son corps, d’expurger
le mauvais stress de vivre paisiblement en communauté et en bonne santé.
C. Le sens civique
Dans une société composée de
citoyens de traditions culturelles diverses, chaque individu doit vivre librement
et harmonieusement dans la pleine conscience de ses droits et devoirs. Il est
donc indispensable que chaque camerounaise, chaque camerounais sache ce qu’il
est bien de faire en communauté et ce qui est proscrit par la communauté
nationale.
Le sens civique s’exprime par le
respect des lois de la République, le respects des personnes et de leurs bien, le
respect des différences d’idées, d’opinions, de religion, le respect des institutions
nationales.
Il y a un objectif de
conscientisation du peuple de la république à atteindre grâce à l’éducation, l’information,
la sensibilisation et même la répression.
L’école et la mairie sont des lieux
modèles pour l’éducation, l’incitation et la manifestation quotidienne du sens
civique citoyen.
En éduquant les enfants sur l’impérieuse
nécessité du respect entre les uns et les autres, en informant la population au
niveau communal, en sanctionnant immédiatement tout acte d’incivilité
(insalubrité urbaine, insulte, agressivité…) le sens civique doit retrouver ses
lettres de noblesses au sein de la communauté nationale. Un pays de citoyens
civilisés est un pays qui donne envie d’être visité. Le tourisme sera une autre
opportunité offerte à la Nation Camerounaise bienveillante.
IV.
La Nation
Camerounaise africaine
A. Notre mère Afrique
Le préambule de la constitution
camerounaise dit :
« Le Peuple camerounais, convaincu
que le salut de l’Afrique se trouve
dans la réalisation d’une solidarité
de plus en plus étroite entre les
peuples africains, affirme sa volonté d’œuvrer à la construction d’une Afrique unie et libre »
Le Cameroun est un pays divers. Nous
sommes l’Afrique en miniature. Cette caractéristique nous prépare à entrer dans
la grande Union Africaine afin d’être plus grand, plus fort pour développer
plus d’opportunités ensemble.
Pour préparer l’entrée triomphale de
notre beau pays dans cet avenir africain radieux, la jeunesse est le porte
flambeau dans cette rencontre en cours avec toute l’Afrique du nord au sud, de
l’est à l’ouest.
Au cours de leurs parcours
académiques, pendant les séjours éducatifs ou ludiques de découvertes, les
jeunes camerounais doivent visiter l’Afrique. Notre pays le Cameroun, en tant
que Nation reflétant la diversité africaine devra promouvoir et organiser ces
moments d’échanges interafricains.
Le Grand Dialogue National est un important
forum de discussion, d’échange et de propositions constructives entre
Camerounais. La diversité des canaux de recueil des propositions mis en place
pour cet évènement historique est une opportunité offerte à tous ceux qui
veulent contribuer au rayonnement de notre étoile commune, la maison Cameroun.
Pour une Nation camerounaise sûre, égalitaire,
bienveillante et africaine est un écrit volontairement
positif, ma contribution citoyenne à notre inlassable effort de construction d’une
grande Nation africaine moderne, démocratique, libre et ouverte sur le monde.
Serge Mbarga
Owona
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