« La manipulation consiste à construire une image du réel qui a
l’air d’être le réel ». Philippe Breton. Psychologue.
Depuis mercredi 18 septembre, une
campagne médiatique sur la vente des armes françaises à travers le monde (Campagne
French Arms) a ciblé le Cameroun et particulièrement son unité d’élite
le BIR (Bataillon d’Intervention Rapide). Actuellement, cette campagne utilise
trois principaux relais de diffusion : les réseaux sociaux et YouTube, la
presse écrite à travers le journal français Mediapart.
Dans cet article, je reproduirai des
éléments de récits journalistiques, des captures vidéo et des paragraphes
d’articles de presse utilisés dans cette campagne. J’analyserai leur signification
et je dirai leur symbolique afin de permettre à chacun de répondre simplement à
deux questions :
1) Que signifie tel mot, tel récit, telle
image utilisée dans cette campagne ?
2) Ce qui est dit ou écrit est-il vrai ou
faux ?
I.
Les anges
noirs
Dans la chaine d’information
franco-allemande ARTE, un document vidéo a été diffusé à partir du Jeudi 19
septembre 2019. J’ai repris dans les lignes qui suivent quelques passages de ce
document.
« Ils sont devenus Les anges noirs du Cameroun Le BIR.
Leur mission, lutter contre Boko Haram et protéger les populations civiles. Mais aujourd’hui, une partie de la population les redoute autant que les
terroristes islamistes… »
L’image ci-dessous est diffusée
au moment où la journalise affirme que la population civile redoute le BIR
autant que Boko Haram.
La journaliste débute son reportage en disant que les BIR
sont devenus « les anges noirs du Cameroun ».
Qu’est-ce qu’un ange noir ?
Dans la tradition judéo-chrétienne à laquelle appartient la
journaliste auteure du récit, un ange noir est un ange déchu. Le tout premier
de ces anges est Satan. On remarque donc que dès le début du document, le choix
est fait : pour cette journaliste, le BIR est une catastrophe pour le
Cameroun.
Est-ce vrai ?
Le BIR a été créé en 1999 pour lutter contre des bandes criminelles
armées qui sévissaient dans les régions septentrionales du Cameroun. Ces bandes
armées sont appelées « les coupeurs de route ». Ces bandes armées sévissaient
sur les routes et rackettaient ou tuaient les voyageurs. Il fallait donc des
unités militaires pour les traquer et les combattre. Le BIR a rempli cette
mission en perdant de jeunes soldats pendant les combats. Aujourd’hui, les
routes des régions septentrionales du Cameroun sont libérées de la menace des
« coupeurs de route ».
A partir de 2013, le BIR a
ensuite combattu la secte terroriste Boko Haram sur la frontière Nord-ouest
entre le Cameroun et le Nigeria. Dans ces années-là, tout le Nord-est du
Nigéria était sous le contrôle des terroristes de Boko Haram. L’armée
camerounaise s’y déploya donc et combattit victorieusement pour préserver
l’intégrité territoriale du Cameroun.
Le BIR est-il Satan au
Cameroun ? On constate bien que ce n’est pas vrai, car Satan ne fait
jamais le bien à personne.
Dans le document de la chaine
ARTE, un extrait vidéo est diffusé exactement au moment où la journaliste
affirme qu’une partie de la population civile redoute le BIR autant que Boko
Haram.
Que signifie cette phrase ?
Quelle est la symbolique de l’extrait vidéo diffusé exactement pendant ce
récit ?
Le 14 Avril 2014, Boko Haram a
kidnappé 276 lycéennes dans la ville de Chibok au Nigéria. Plusieurs jeunes
filles ont été violées, mariées de force et tuées. Actuellement, de nombreux
parents au Nigéria ne savent pas ce que leurs enfants enlevés par Boko Haram
sont devenus. Cet exemple est simplement une des innombrables atrocités
commises par Boko Haram.
Y a-t-il des populations
camerounaises qui redoutent le BIR autant que Boko Haram ? Y a-t-il des
populations au Cameroun qui pensent qu’un seul soldat du BIR peut enlever leur
enfant, le violer, l’épouser de force, l’assassiner ? Lorsque la journaliste assimile le BIR à Boko
Haram, il ne peut s’agir que de deux choses : soit de l’ignorance, soit de
la malveillance.
Est-ce que c’est le BIR qui est
visible sur l’image qui est diffusée pendant que la journaliste assimile le BIR
à Boko Haram ? Non. La diffusion de cette image à ce moment-là du document
est un mensonge construit entre ce qui est dit et ce qu’on montre.
Ce bout de vidéo montre un
affrontement armé entre des militaires camerounais appartenant au Bataillon
d’Infanterie Motorisé (BIM) une unité de l’armée de terre et des
sécessionnistes armés dans les régions anglophones du Cameroun. Cette vidéo a
d’ailleurs été filmée par les militaires eux-mêmes pendant un combat.
II.
Meurtriers
de femmes et d’enfants
Dans la suite de son récit, la
journaliste affirme que le BIR a effectué des exécutions d’hommes, de femmes et
d’enfants. Elle cite comme référence « plusieurs rapports d’Amnesty
International ». Je m’arrête ici sur l’accusation d’exécution de femmes et
d’enfants.
L’opinion camerounaise sait qu’il
y a eu une vidéo montrant l’exécution de deux femmes et de deux enfants lorsque
la lutte contre Boko Haram était la plus violente. Les militaires camerounais
qui ont commis ces actes sont aujourd’hui entre les mains de la justice. Ces
militaires n’appartenaient pourtant pas au BIR et il n’a jamais été constaté
aucun acte d’exécution commis par le BIR sur des femmes ou des enfants. De quel
rapport d’Amnesty International s’agit-il ? La journaliste reste floue et
vague sur le rapport d’Amnesty qui serait la source de cette affirmation très
grave.
Que signifie cette assimilation
du BIR à un fait reproché à d’autres militaires qui sont aujourd’hui en cours
de jugement ? Lorsqu’on porte l’accusation d’un fait connu contre un
innocent, soit on est ignorant, soit on veut absolument nuire à l’innocent.
L’accusation d’assassinat de
femmes et d’enfants par le BIR est-elle vraie ? Les juristes disent que
celui qui émet une accusation doit la prouver. Ça s’appelle « La charge de
la preuve ». Si cette accusation est fournie par une journaliste sans
preuve, alors il y a manifestement une volonté de malveillance.
III.
Régions
anglophones d’Ambazonie
A mi-parcours de son récit, la
journaliste affirme : « Le président Biya, au pouvoir depuis 37 ans,
fait face à une insurrection dans les régions anglophones d’Ambazonie. »
La journaliste a fort
opportunément rappelé que Paul Biya est au pouvoir depuis 37 ans. Ce qu’elle a « oublié »
de dire c’est que le Cameroun est un pays libre, démocratique dans lequel le
parti de Paul Biya possède la majorité des députés, des sénateurs et des
conseillers municipaux. En accord avec ses règles et la constitution
camerounaise, ce parti majoritaire est libre de choisir qui il veut pour être
son candidat aux élections présidentielles.
Que signifie ce paragraphe ?
Au Cameroun, il y a une crise
violente dans deux régions depuis bientôt quatre ans. Cette crise oppose la
république du Cameroun, un Etat comptant 10 régions à un groupe de séparatistes
armés qui sévissent dans les deux régions d’expression anglaise. Ce n’est pas
Paul Biya en tant que homme, Paul Biya en tant que Chef de l’Etat, c’est-à-dire
institution ou la présidence du Cameroun qui fait face à l’insurrection armée,
c’est la république du Cameroun qui y fait face. Pourtant, la journaliste
affirme que Paul Biya fait face à une insurrection armée. Le fait que la
journaliste personnifie le combat du Cameroun pour maintenir l’unité de sa
Nation dénote une volonté qui n’est pas celle de révéler des faits.
La journaliste affirme qu’il y a
des « régions anglophones d’Ambazonie » au Cameroun.
Ce qui est dit est-il vrai ou
faux ? Dans l’histoire du Cameroun, il y a eu un Cameroun oriental avec
pour capitale Yaoundé et un Cameroun occidental ayant pour capitale Buea. Il
n’existe pas de région anglophone d’Ambazonie au Cameroun. Il y a une création
imaginaire des sécessionnistes armés qui s’appelle Ambazonie. Ce qui est dit
ici par la journaliste est donc faux.
IV.
Les Bastions
A la fin de son récit, la
journaliste de ARTE affirme : « dans ce camp de Salak, nous avons
également identifié des Bastions français, identifié et géo localisé ces
blindés qui se trouvent juste derrière le bâtiment où se pratiquent les
tortures, selon les témoignages d’ancien détenus »
Nous avons ici l’origine du
courroux de la campagne intitulée « French Arms », contre le Cameroun
et son unité d’élite, le BIR.
Le Bastion est un véhicule blindé
produit par la firme ARQUUS anciennement appelée Renault Truck Defense. L’actionnaire
de Renault Truck Defense est aujourd’hui l’entreprise suédoise Volvo.
Le Bastion est un véhicule de
transport et de protection des soldats contre les mines et les engins explosifs
improvisés (EEI). Lorsque la campagne French Arms a démarré, j’ai cru à tort
que les auteurs de la campagne s’étaient trompés ou avaient volontairement
assimilé le véhicule blindé Ratel très utilisé par le BIR au véhicule blindé
français appelé Bastion. Il n’en est rien. Il semble bien que le Bastion est en
service au sein du BIR.
Pour autant, le fait que les
soldats du BIR utilisent ce véhicule blindé pour éviter la mort à cause des
mines et autres engins posés sur les routes par les terroristes, cela en
fait-il un instrument de torture ?
Le BIR utilise-t-il les véhicules
bastions pour rouler sur les terroristes de Boko Haram ? Le BIR
utilise-t-il les véhicules Bastion pour écarteler et démembrer les terroristes
de Boko Haram ? Non. Ce véhicule militaire acheté par le BIR est utilisé
dans le respect des conventions internationales sur la guerre.
Pourquoi le rapprochement est-il
fait entre l’utilisation d’un véhicule militaire pour le transport des
militaires, le combat de terroristes lourdement armés, posant des mines et des
témoignages de torture ? Ce rapprochement est une volonté de grossir une
accusation injuste en se servant d’un argument insignifiant. La ficelle est trop grosse. Elle
montre clairement l’orientation de ce document vidéo : Accuser une force
armée d’élite d’un pays africain démocratique en prenant prétexte de tout ce
qui peut être exploité honnêtement ou malhonnêtement.
Le BIR utilise-t-il le véhicule
blindé Bastion pour torturer les terroristes de Boko Haram ? La réponse
est Non.
V.
Il n y a
rien à révéler
Disclose se définit comme un
« média à but non lucratif enquêtant sur des sujets d’intérêt
public ». Ce média est l’un des premiers à avoir publié une vidéo accusant
le BIR de violation des droits de l’Homme.
Dans son document, cette
organisation assemble des extraits vidéos, qu’elle diffuse sans commentaire
audio, avec juste un fond sonore choisi à dessein pour accentuer l’effet
dramatique recherché et des sous-titres.
Dans un sous-titre, Disclose
écrit : « Selon Amnesty International, entre 2015 et 2016, le
BIR a arrêté des civils en les accusant de complicité avec Boko Haram. Des
hommes, mais aussi des femmes et des enfants ont été exécutés et
torturés ».
On peut noter qu’à part la source
Amnesty International à laquelle il est
fait allusion, Disclose reste très flou sur les accusations portées par le BIR.
Ces accusations sont d’ailleurs anciennes, de même que le rapport d’Amnesty
évoqué. Pourquoi donc relater les mêmes faits qui ont déjà fait l’objet de
démentis de l’Etat du Cameroun ? L’intention semble ici de réchauffer des
accusations portées contre une unité d’élite qui a payé un lourd tribut dans la
lutte contre la violente secte terroriste Boko Haram de sinistre mémoire. Mais
en définitive, Disclose n’a rien à révéler.
VI.
Les inexactitudes
de Médiapart
Médiapart est un journal français dont le slogan est
« seuls nos lecteurs peuvent nous acheter ». Par ailleurs, son
directeur a une expression qui définit sa vision du métier de
journaliste : « révéler des faits d’intérêt public au service de
l’intérêt public ».
Dans le cadre de la Campagne French Arms, ce média a publié
un article sur les forces d’élite de l’armée Camerounaise, le BIR. Le titre de
cet article est « Au Cameroun, les basses œuvres d’une unité spéciale
équipée par la France ».
Quelles sont les inexactitudes publiées par Médiapart ?
Qu’est-ce qui est faux dans ce premier paragraphe de l’article ?
« Ces forces spéciales
sont équipées et formées par la France ». C’est faux. Les forces
spéciales camerounaises du BIR (Bataillon d’Intervention Rapide) ne sont pas
formées par la France. Les équipements militaires de cette force républicaine
d’élite (équipements high-tech de surveillance, fusils, véhicules,
hélicoptères, avions, bateaux) sont israéliens, chinois, sud-africains,
américains, français…Mais les techniques et tactiques de combat du BIR sont
issues de Tsahal, l’armée israélienne.
Médiapart affirme également que
le BIR mène depuis 2009 une lutte acharnée contre le groupe djihadiste Boko
Haram. Cette information sur la date de début de la lutte effective entre la
république du Cameroun et Boko Haram est fausse. Pendant longtemps, le Cameroun
a été utilisé par le groupe terroriste comme terre de ravitaillement en
ressources de toutes natures. C’est à partir de 2013 que cette organisation s’attaque
ouvertement au Cameroun en procédant à l’enlèvement de toute la famille
française Moulin-Fournier (trois adultes et quatre enfants) le 19 Février 2013.
Cette prise d’otage connait un dénouement heureux grâce au paiement d’une
rançon au groupe terroriste.
« …L’armée camerounaise
réprime dans le sang la minorité anglophone… »
Que signifie cette affirmation de Médiapart ?
Pour tout individu qui lit ce passage de l’article sans connaître la
composition sociologique du Cameroun et la réalité de la crise qui se déroule
dans les régions d’expression anglaises, ce passage signifie qu’il y a un
conflit entre la majorité d’expression française et la minorité d’expression
anglaise. Or ce n’est absolument pas le cas.
L’armée camerounaise ne réprime
pas la minorité anglophone du Cameroun. Il y a une minorité de groupes
sécessionnistes armés xénophobes qui mutilent, assassinent, décapitent et
terrorisent les citoyens dans certains villages des régions d’expression
anglaise du Cameroun. C’est contre ces groupes armés violents que les forces de
sécurité et de défense du Cameroun luttent dans le but de préserver la sécurité
des personnes et celle de leurs biens. Il n’est pas inutile de noter que cette
tentative de sécession est pensée depuis plusieurs années par d’anciens
Camerounais aujourd’hui citoyens américains, européens, qui nourrissent les
appels aux meurtres depuis les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la Belgique, la
France, pour ne citer que ces pays. La vidéo d’une femme enterrée vivante par
ces drogués, coupable d’avoir désobéi au mot d’ordre de ne pas envoyer
d’enfants à l’école, circule bien dans
les réseaux sociaux. Nous souhaiterions que Mediapart se penche sur cette face
romantique du sécessionnisme piloté par des citoyens occidentaux ayant perdu
leur nationalité camerounaise de manière volontaire.
Lorsqu’il y a un amalgame de fait
entre des millions de citoyens aspirant à vivre en paix, en sécurité,
souhaitant offrir une vie meilleure à leurs enfants et une minorité armée
violente qui terrorise tous ceux qui ne partagent pas l’idée d’un combat armé
pour exprimer son désaccord en république, lorsqu’un tel amalgame est fait, alors
il convient de conclure soit à un déficit d’information conduisant à
l’ignorance, soit à une volonté malveillante de répandre un mensonge.
« …Profitant du recul
relatif de Boko Haram dans le Nord… » écrit Médiapart.
Qu’est-ce que Médiapart ne dit pas ?
Médiapart ne dit pas que le recul
relatif de Boko Haram dans l’Extrême-Nord du Cameroun a été conquis au prix de
lourds sacrifices de la part des populations des régions frontalières avec le
Nigéria où Boko Haram sévissait. Mort de plusieurs habitants égorgés par les
terroristes, vol de bétail, enlèvements de femmes et d’enfants, mort au combat
ou suite à l’explosion de mines de plusieurs dizaines de jeunes militaires
camerounais, soldats, sous-officiers, officiers. Ces simples habitants et
militaires seraient encore en vie aujourd’hui si la catastrophe Boko Haram n’était
arrivée. Le recul relatif de Boko Haram n’a pas été le fait d’un acte divin
miraculeux.
« La majeure partie des violences est imputable aux soldats
gouvernementaux, notamment le fameux BIR… » : est-ce vrai ?
Il faut souligner et insister sur
ce paragraphe de l’article de Médiapart, car il est particulièrement inexact, il
manque étonnamment d’objectivité et traduit au minimum une méconnaissance de la
réalité des faits qui se déroulent à certains endroits dans les régions
d’expression anglaise du Cameroun, une Nation riche d’une diversité conséquente
de peuples africains et dont les deux langues officielles, le français et
l’anglais sont d’égale valeur dans sa loi fondamentale.
Un certain nombre de groupes sécessionnistes
tribalistes, xénophobes, extrémistes et particulièrement sauvages se sont armés
au Cameroun, une Nation multiculturelle et démocratique où le droit de vote
s’exprime pour élire son conseiller municipal, son député, son sénateur, son
président de la république et bientôt son conseiller régional.
Ces groupes armés sont
tribalistes, car tout étranger qui n’est pas issu de leur région risque au
minimum le kidnapping, puis la demande de rançon. Pis: la mort, après de nombreux
sévices moraux, corporels et des tortures particulièrement atroces.
Ces groupes armés sont
xénophobes, car dans leur combat moyenâgeux consistant à préserver une identité
dite ambazonienne, tous ceux qui parlent français sont des ennemis potentiels
voués à la torture, puis la décapitation.
Ces groupes armés sont
extrémistes, car aucun dialogue n’est possible pour eux, si ce n’est celui pour
la séparation de la Nation sur une base ethnolinguistique (francophones contre
anglophones), alors même que la majorité des citoyens subissant leur violence
sanguinaire doit fuir et se réfugier au Nigéria voisin ou dans les autres
régions du Cameroun.
Ces groupes armés sont sauvages,
car dans leurs combats armés contre les forces de l’Etat, tous les citoyens
soupçonnés de représenter une opposition morale à leur folie destructrices,
sans distinction de langue officielle parlée, sont kidnappés, torturés, mutilés et exécutés
des pires façons rappelant les atrocités du groupe terroriste Daech.
Décapitation, supplice du feu, lapidation et même enterrement vivant…
Les assassinats d’innocents
civils ci-dessous (Référencés dans le
site Internet http://kontripipo.com) filmés et diffusés par les groupes
sécessionnistes aux fins de semer la terreur dans la population et de museler
toute divergence d’opinion, sont la face visible d’un iceberg sanglant de
désolation qui témoigne de la nature juste et morale du combat de la Nation camerounaise
contre l’intégrisme ethno-fasciste des groupes sécessionnistes armés qui
sévissent depuis plus de trois ans dans les régions anglophones du Cameroun.
Le lecteur camerounais, vivant au
Cameroun, fréquentant au quotidien les mille et une nuances du Cameroun, reste
sans voix devant la qualité médiocre d’un travail au sein d’un média si souvent
marqué par la rigueur de ses méthodes d’investigation. Cet article de Médiapart
hélas donne à penser que lorsqu’il s’agit des pays africains, de nombreux
esprits français prennent avec la rigueur, le scrupule intellectuel, des libertés que plus rien ne justifie, ni
n’excuse de nos jours.
Les réseaux sociaux sont
également un fonds de ressources de qualité. Si l’auteur de cet article
l’avait voulu, il lui aurait été facile de se rapprocher d’un activiste
camerounais de la première heure, avocat au barreau anglais. Sa page Facebook
est une mine d’informations documentées sur les nuances de ce qui se passe
réellement dans les régions de langue officielle anglaise. Il s’appelle Alex
Ndive Lisinge. Il est vrai qu’il
s’exprime en anglais, possible écueil pour l’auteur de ce travail si peu
scrupuleux. Il aurait pu se rapprocher de l’avocat américain, d’origine
camerounaise, qui aux Etats-Unis, mène devant les tribunaux une bataille contre
les soutiens financiers des bandits recyclés dans la sécession, dans la logique
désormais connue des guerres hybrides, logique décrite par Andrew Korybko. Cet
avocat du barreau de Californie se nomme Emmanuel Nsahlai. Il aurait suffi que
l’auteur de cet article se donne un peu de peine, pour être crédible en dehors
des officines dont il semble, par toutes
les approximations et contrevérités
avancées, être le représentant.
Serge Mbarga Owona
Mathématicien, poète et écrivain
camerounais.