dimanche 19 mai 2013

Les promesses de la réunification.


La journée fut déclarée fête, car l’accomplissement était arrivé. Tous les fils réunis sous la protection de la même étoile filante, brillante et puissante. Le vingt mai, de la veille au lendemain, le plaisir serait de la partie ; immense, mérité. Réflexion et actions aussi, car il faut bien tenir ses promesses dans la durée. Agapes et réflexion ensemble pour se réjouir des réalisations passées sans somnoler sur ses lauriers. Des actions qui ne seront pas tournoiement indolent à donner le vertige aux plus inspirés. Des actes qui œuvrent pour la satisfaction générale, pour le bien-être commun, celui de tous. Qu’il y ait un seul oublié et c’est tout l’édifice, comme bouche cariée qui en souffrirait, qui se fragiliserait.

Réunir dans quel but ? C’est en forgeant qu’on devient forgeron dit-on, mais c’est surtout en forgeant assidûment et avec attention qu’on devient excellent forgeron. En réunissant, en conviant les uns et les autres sous le même toit, sur  la même table, il ne s’agit pas de parler le même langage surtout, ni de regarder dans une direction unilatérale. Mais de partager un bien commun, de rapprocher pour mieux comprendre et décider ensemble sur l’essentiel, ce qui se perpétuera au fil des siècles, résistera aux bourrasques de toutes sortes  et se renforcera dans le temps, au contact des générations nouvelles et futures. Réunir donc pour débrider tous les acteurs du progrès et les mettre en contact dans une fusion d’où jaillissent les puissantes énergies nouvelles. 

Certains réunissent pour mieux régner, garder les yeux sur tout et sur tous, contrôler pour assouvir les caprices et les volontés iniques de quelques-uns. Cette sorte de réunification qui est entreprise de défense des intérêts particuliers n’est plus la réunification, mais la confiscation, l’oppression, la manipulation et la captation du travail de la Nation pour le service des intérêts égoïstes malveillants, néfastes à la prospérité nationale. A la table de la réunification, ceux-là devront fatalement tomber le masque par la vigilance et la consistance de l’édifice  de valeurs nationales et son tronc d’institutions flexibles, mais indestructible par nulle bourrasque d’où qu’elle viendrait.

Le sceau de la république inspiré par une fable de La Fontaine étant ouverture ; son hymne étant avant tout poème, ode de ralliement,  les promesses de la réunification brilleront telles un symbole ardent de foi et d’unité, un monument d’artiste tourné vers l’étoile protectrice. Promesses qui scintillent et fleurs qui couvriront tous les champs d’une agriculture nourricière, transformatrice, écologique et productrice de savoir-faire modernes. Elles brilleront et ses réalisations scientifiques, technologiques, culturelles, économiques, pédagogiques couvriront toutes les filles et fils de ce grand honneur et cette fierté dont le drapeau porte l’empreinte dans les rues de Douala, de Yaoundé, de Yagoua, de Bamenda ou de Bafoussam. C’est le week-end du vingt mai ; c’est notre fête !

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